Balade à pied vers le Croc Marbot

Balade à pied, touristique, historique et culturelle vers le Croc Marbot :

Au départ de l’espace Loisirs des Fontaines vous suivrez la route qui longe à votre gauche le Loir, et pourrez apprécier le calme des terrains et maisons qui bordent cette rivière, non navigable autrement qu’en barque ou canoë.
– Le Loir :
Le Loir dont la source jaillit à quelques dizaines de kilomètres à Saint-Eman, près d’Illiers-Combray, s’en va tranquillement rejoindre la Sarthe puis la Maine à Angers.
A la saison, vous pourrez louer une embarcation à la piscine de la commune et ainsi découvrir paisiblement ce site pittoresque, ses poules d’eau, cygnes et autres canards sauvages, ou apercevoir les gardons qui fuient devant l’attaque d’un brochet, quand ce n’est pas une carpe qui se dore au soleil.
Pour pouvoir pêcher, vous devez être titulaire d’une carte de pêche. Vous pouvez l’acquérir chez Décathlon, Route de Blois à Châteaudun, ou chez Planète Pêche, 90 rue des fouleries à Châteaudun.
On a connaissance sur ces bords, dans notre commune, de dolmens et groupe de pierres celtiques qu’ils nous seraient intéressants de retrouver aujourd’hui.

– La navigation du Loir fut envisagée dès 1699, et en 1748, des ingénieurs avaient été nommés pour dresser les plans et devis du projet. Le 26 juillet 1793 les travaux furent autorisés et des crédits ouverts à la condition que ce projet fut réalisé dans un délai de dix ans. Sur Marboué, les travaux consistaient essentiellement à la création de portes marinières au niveau des moulins et au nettoyage et approfondissement de la rivière afin de laisser passer de petits bateaux plats, appelés « mahons », qui pouvaient marcher à la voile ou être hâlés par des chevaux ou à force de bras. Les guerres de la Révolution et de l’Empire vinrent mettre obstacle à ce projet qui ne fut jamais réalisé.

  • Sur cette route, vous suivez le GR35 et le chemin de Saint Jacques de Compostelle.
    – GR 35 : Ce sentier de grande randonnée reliant Verneuil sur Avre à Seiches sur le Loir est d’une utilisation facile.

– Chemin de Saint Jacques de Compostelle : Notre commune se situe sur le GR 655 allant de Paris à Tours, en passant par Chartres, site majeur de cet itinéraire.

Entre les rues Joseph Renault et Mienne, situées sur votre droite, se trouvait la villa Romaine Urbana (voir parcours N° 1).
Face à la rue de Mienne, un petit terrain communal est accessible. Son lavoir a été détruit il y a quelques années.

– Les coteaux : sur votre droite, les coteaux, avant d’être boisés, étaient plantés de vignes. On retrouve trace de vignerons en 1762 et en 1898 il y avait encore 7 hectares de vigne. Depuis l’apparition du phylloxera et autres maladies, la culture a disparu. La dernière vigne connue produisait un vin rouge assez coloré, fruité et titrant entre 7,5 et 8 degrés avec un léger goût de terroir apprécié des consommateurs.

  • poursuivant votre chemin, vous arriverez au :

  • – pré communal : vous le reconnaitrez grâce au panneau nature sur le sentier du ravin de Greslard. Sur ce site, ouvert à la pêche à la carpe, se situe l’ancien lavoir de briques dit de Greslard. Des tables de pique nique sont à votre disposition.
  • Dans un premier temps, laissez le GR35 sur votre droite et poursuivez votre chemin en longeant le Loir vers le fond du Croc Marbot. Vous remarquerez bientôt dans le coteau, outre de charmantes et bucoliques résidences souvent secondaires, de larges ouvertures de galeries. C’était les carrières du Croc Marbot :

– Les carrières du Croc Marbot : « il existe une très belle carrière de pierre tendre d’une blancheur éblouissante dont on fait grand usage pour la bâtisse. Elle durcit aussitôt qu’elle est sortie de terre et n’est pas susceptible d’être dégradée par les impressions de l’air » dixit V. Chevard, maire de Chartres en 1800 (an IX). Il semblerait que les gallo-romains s’en soit servi pour édifier les constructions de Mienne et Saint Martin. Au XIIème siècle, les matériaux ont été utilisés pour la construction de l’église Saint Pierre, et ensuite, pour son clocher, au XVème siècle. Au XIIIème siècle, cette craie-tuffeau servit pour l’édification des flèches et statues de la cathédrale de Chartres. Ces pierres servirent à la reconstruction de Châteaudun après le gigantesque incendie du 20 juin 1723, et dans la colline, on a retrouvé trace de l’atelier de l’Hôtel Dieu de Châteaudun dont le principal corps de bâtiment fut élevé entre 1758 et 1762. Plus de 20 km de galeries furent ainsi creusées fort avant sous le coteau, toutes assez larges et hautes pour la circulation des voitures attelées. Elles ne sont pas sans danger pour qui souhaiterait si aventurer. Leur exploitation a duré jusqu’à vers 1870.

– Les champignonnières du Croc Marbot : dès que les carrières furent achevées, les « caves » du Croc-Marbot servirent à la culture de champignons. La culture était alors très artisanale, avec quelques ouvriers et un petit tombereau tiré par un cheval à l‘intérieur d’une cave gigantesque couvrant plusieurs dizaines d’hectares. Avec l’arrivée de la famille Lambron, en 1936, la culture des champignons de Paris et les rendements ont beaucoup évolué. Plus de soixante personnes participaient à la préparation, la manutention et à la commercialisation de ces champignons. Ils furent envoyés sur tous les marchés de la région, à Rungis et à l’exportation. Leur exploitation a cessé à la fin des années 1990.

  • Arrivés au bout de l’impasse, vous buterez sur la clôture du moulin du Croc-Marbot.

– Moulin du Croc-Marbot : A l’origine, il existait deux moulins, celui de la Roche, situé en face sur l’autre rive, et le moulin du Croc-Marbot. Ces moulins avaient une certaine importance vers les XVème et XVIème siècles et appartenaient alors à l’Hôtel Dieu de Châteaudun. Si le moulin de la Roche a laissé place à une ferme puis une maison particulière, le moulin du Croc-Marbot a fonctionné jusqu’en 1929 et le propriétaire en a supprimé la chute pour donner de la hauteur à celle du moulin du pont. Les riverains firent de nombreuse pétitions pour son rétablissement, ce qui ne fut jamais fait et dont plus personne ne se plaint aujourd’hui. L’ouverture d’un passage vers Châteaudun sur ce site permettrait de rejoindre cette commune en longeant le Loir par le « Bois des Gâts ».

De retour sur vos pas, vous prendrez à gauche la route qui monte dans le coteau dite « cavée rouge ».

– La cavée rouge : Pendant la guerre de 1870, 20 000 Prussiens ont envahi la commune, du 19 octobre 1870 au 15 février 1871. Beaucoup d’habitants, pour fuir les exactions, se réfugièrent dans les caves du Croc Marbot et d’Ecoublanc. Une légende dit que de grandes batailles eurent lieu sur le plateau situé en haut du chemin et que le sang des combattants s’écoula tout du long. D’où le surnom de « la cavée rouge ».
Tout de suite après vous être engagés sur cette route, suivez le chemin du GR 35 à votre gauche à travers bois. Vous êtes alors sur le sentier du ravin de Greslard.

– Sentier du ravin de Greslard : Ici le sous-sol est constitué d’agile à silex du crétacé, de limon des plateaux et en surface de calcaire. Du fait d’une végétation arborescente très développée et d’une exposition solaire peu importante due à de fortes pentes, le ravin est un milieu très ombragé. De plus étant en bordure du Loir, une atmosphère humide règne en permanence, ce qui fait de ce ravin un milieu frais. Ces caractéristiques permettent le développement de 10 espèces de différentes fougères. Pour en savoir plus sur cette allée des Fougères vous pouvez consulter le plan en pièces jointes.
plan du ravin de Greslard, lien.
Vous suivrez sa découverte jusqu’au bout du chemin et pourrez rentrer à votre point de départ en revenant par la route sur votre droite. Vous pouvez également suivre le GR 35 vers Châteaudun ou découvrir les hameaux situés sur le plateau si le coeur vous en dit et vos jambes vous le permettent.
Vous pouvez également, à partir de cet endroit, aller musarder dans le bois des Coudreaux.

  • Voir l’onglet sur le Bois des Coudreaux, vous prendrez le chemin à l’envers du circuit indiqué.